Création de l’Alliance Européenne des Langues Régionales
18 avril 2014 17:32
Création de l’Alliance Européenne des Langues Régionales
Le colloque sur les langues régionales, organisé dans le cadre du Forum de Maussane, le 12 avril, réunissait les représentants du Collectif Prouvènço, de l’Union Provençale, d’Aigo Vivo, du Clu en Ceveno. Etaient également présents les représentants de Biarn Toustem, de l’Institut d’Estudis Valencian (Espagne) et de la Consulta Provenzale (Piemont -Italie).
Certaines associations de défense de la langue, absentes, telles l’Institut Béarnais et Gascon (IBG), le Cercle Terre d’Auvergne et Racines du Pays Niçois, avaient délégué leur pouvoir ou envoyé un message de soutien à cette initiative. M. George Massieye, du Café Provençal – La Case à Palabre (Salon-de-Provence), est quant à lui venu faire un retour d’expérience des échanges linguistiques et amicaux développés entre la Provence et l’Estonie, pays qui traverse actuellement une grave crise en raison de pressions de la Russie, son ancien envahisseur.
A l’issue des débats traitant de la problématique de la reconnaissance de langues régionales dites « minoritaires », s’est créé l’Alliance Européenne des Langues Régionales. Ce rassemblement des forces vives de représentants de la Provence, du Languedoc, des Cévennes, du Béarn, de l’Auvergne, du Comté de Nice, de Valencia (Espagne), et des vallées provençales d’Italie (la liste pourra bien entendu s’allonger…) devrait pouvoir mieux peser sur les décisions concernant le statut des langues régionales, qui se prennent, on le sait, en haut lieu au Parlement Européen.
Un tour de table a permis à chaque intervenant de faire le constat de la situation dans sa propre région, avec comme leitmotiv le mépris des instances nationales et comme point commun entre la Provence, le Béarn, les Cévennes et l’Auvergne, mais aussi les vallées provençales d’Italie, le fanatisme agressif des occitanistes.
Les participants au colloque ont débattu des stratégies à adopter pour faire avancer leur cause - la reconnaissance de leur langue et de leur culture – et se prémunir dans une société globalisée ou en proie à des hégémonismes linguistiques dévastateurs.
La première pierre à cet édifice de la défense des particularismes culturels et linguistiques d’Europe sera la rédaction d’une Charte, avec comme soucis majeurs le respect de la diversité et le respect de l’autre. Ce qui augure le ralliement à cette Alliance de nombreuses autres régions connaissant les mêmes problèmes de reconnaissance de leur culture.
Dans la même rubrique
29 mars 2017 – Soleil FM entre-visto emé Jan-Pèire Richard
10 octobre 2016 – Annulation de la conférence du 29 octobre 2016
6 octobre 2016 – Octobre 2016 - Li Nouvello dóu Couleitiéu Prouvènço
21 septembre 2016 – Magazine Me Dison Prouvènço N°53 arrive dans vos boites aux lettres
24 août 2016 – Il n’y a donc plus « degun » de sensé au Petit Robert ?