Joël Giraud persiste et signe
13 novembre 2012 12:20
Dans une lettre du 17 septembre 2012, adressée à François Hollande, Président de la République, le député des Hautes Alpes et maire de L’Argentière La Bessée, Joël Giraud, s’insurge contre « l’écrasement des belles langues ancestrales des Pays d’Oc par l’une d’entre elle, le languedocien-occitan. » Il fait parvenir copie de sa lettre à Jean-Pierre Richard, Président du Collectif Prouvènço.
Le Collectif Prouvènço remercie alors Joël Giraud pour sa position et communique l’information à ses adhérents et sympathisants via son magazine bilingue « Me Dison Prouvènço », son site internet et ses réseaux sociaux. Entrent alors en action les occitanistes de la FELCO et de l’IEO. Après échange avec l’attachée parlementaire de Joël Giraud, ce dernier change subitement d’avis pour soutenir l’hégémonie occitaniste contre laquelle il disait justement lutter dans son courrier du 17 septembre !
Le Collectif Prouvènço, mis au courant par une personne ayant reçu un mail de Michel Prat, trésorier à « l’I.E.O 04-05 Espaci Occitan dels Aups », a reçu l’intégralité des échanges entre Michel Prat et Lysiane Lacaud, attachée parlementaire de Joël Giraud. Ces échanges montrent que Monsieur Giraud est aux ordres de l’IEO.
Le Président du Collectif Prouvènço, alerté par de tels agissements, a téléphoné à la permanence parlementaire de Joël Giraud où il lui a été répondu, je cite « Monsieur Giraud a changé d’avis ».
De défenseur de la langue provençale contre l’hégémonie occitane, Joël Giraud est donc passé défenseur de l’occitan !
Une preuve de plus si besoin était : la question écrite au gouvernement, en date du 12 novembre 2012 et concernant les langues régionales dont voici le texte :
QUESTION ECRITE AU GOUVERNEMENT : enseignement des langues régionales
M. Joël Giraud attire l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale sur la place réservée à l’enseignement des langues régionales dans les établissements situés sur le territoire national.
En effet, localement, ces langues sont encore victimes de discriminations dues à l’absence d’un texte de loi leur conférant un véritable statut dans l’école de la République.
A ce titre, la ratification de la charte européenne des langues moins répandues et une réforme du texte constitutionnel introduisant la référence aux langues de France associées au français langue commune de la République, dans l’article 2, pourraient représenter une véritable avancée dans leur reconnaissance et leur enseignement.
En ce qui concerne plus précisément la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et les académies d’Aix-en-Provence et de Nice, l’urgence demeure la signature d’une convention entre l’Etat et la Région, en conformité avec la loi de 2005, permettant un vrai développement concerté de l’enseignement de la langue d’oc.
Il lui demande de bien vouloir lui préciser les intentions du gouvernement sur ce dossier et les mesures qu’il entend prendre en faveur de la mise en place d’une véritable politique de reconnaissance et d’enseignement des langues de France.
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